Hilarante pub vidéo de Microsoft qui se sert, avec beaucoup d’humour, de la rivalité entre la firme à la pomme et son concurrent coréen le plus féroce (sur le marché de la téléphonie mobile, les procès récents démontrant la chose). L’air de rien, une petite réflexion sur l’aliénation aux marques qui sert de tuteur à certaines stratégies marketing, et qui démontre également la toute puissance du brand management dans un monde en perte de repère. Querelle de religion, querelle de marque, tout est finalement affaire de croyance et de foi, l’allégeance aveugle en étant le parfait point commun 😉
Microsoft, tranquille, joue les observateurs un poil cynique, évitant de rappeler que Bill Gates fut à l’origine du rebond d’Apple dans les années 90, afin d’éviter une situation de monopole qui aurait pu lui couter très cher outre-atlantique. J’ai personnellement toujours été impressionné par le génie marketing de Gates, qui pour le coup, avait réussi à se créer un rival, en évitant de partager le même marché (en osant la vulgarisation, Microsoft visait le grand public avec des coûts »light », en laissant à Apple une clientèle plus select, voire élitiste, avec du matériel couteux et à l’esthétique ostentatoire, ou plus communément, avec un beau design).
Du bon spectacle donc, la pub réussissant ses gags sans offenser personne, et tentant de ramener Nokia, l’air de ne pas y toucher, dans la cour médiatique des grands acteurs de la téléphonie mobile. Une invitation au changement habile et bien pensée, bravo les publicitaires ! (même si les fans des deux marques concurrentes ne sont pas près de changer de chapelle).
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La communication pour les nuls
La France a certainement de solides enjeux et défis à relever, un des plus urgents étant sûrement de comprendre que la communication n’est pas un domaine qui doit être traitée avec légèreté, voire avec inconscience. Même si l’affaire se passe en Suisse, elle est assez édifiante car elle démontre les dangers d’une utilisation des ressources en ligne (de plus en plus globalisées – perte de sens par la confrontation des valeurs culturelles souvent divergentes – cf mon article sur les logos) et d’une communication irresponsable (rejet de la faute au plus bas maillon de la chaîne).
J’ai carrément bondi en découvrant hier cette triste affaire d’une publicité parue dans le cadre du festival de Montreux, mettant en scène, ou plutôt utilisant maladroitement, le cliché du Petit Grégory, ce pauvre garçonnet assassiné il y a près de 30 ans, et dont le crime n’a toujours pas été élucidé. Les explications ont rapidement montré du doigt l’inexpérience d’un graphiste, qui a choisi d’utiliser l’image en ignorant tous les détails de cette sinistre affaire et surtout l’écho encore tenace et macabre que ce visage évoque pour beaucoup de nos concitoyens., ce qu’on peut comprendre au vu des éléments précisés dans l’article du parisien.fr (d’origine étrangère, stagiaire, jeune).