Loco logo

Today, en navigant dans les news, je suis tombé sur un article d’atlantico.fr, traitant des messages subliminaux dans les logos. Article qui aurait pu être pertinent, s’il n’avait pas déjà été écrit ailleurs (je n’ose penser ni dire piller), soit sur le site référentiel www.advertisingtimes.fr, que je ne saurais trop conseiller aux experts en communication et marketing pour ses analyses et ses billets littéralement passionnants pour quiconque s’intéresse au concept de marque (brand management pour les anglophones/philes).

L’article en question, donc sur le site/blog advertisingtimes.fr, que je sélectionnerai par le critère d’antériorité (sans chercher d’ailleurs si le contenu n’est pas encore une récupération… la triste culture du copié/collé et les dérives déontologiques attenantes empêchant malheureusement toute certitude…), est intéressant car il dévoile la symbolique, le contenu sémiologique (ou sémiotique) d’un bon logo. Ce qui atteste de la perte de repère, voire de connaissances en ce tumultueux début de XXIème siècle, vu que l’étymologie du mot est en soi une définition. Du grec λόγος, lógos signifie le discours, mais en sus, un discours structuré, s’appuyant sur la raison. Un petit tour sur la page wikipédia dédiée au mot « Logos », vous procurera toutes les informations concernant la puissance d’un terme qui en se vulgarisant, est devenu à la fois un concept universel et un code souvent réduit à sa plus simple expression/vocation identitaire.

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Le sens de l’avis

Sur internet, les médias n’ont de cesse de rabâcher les bienfaits de la globalisation, le réseau concrétisant une sorte d’ère du verseau numérique, faite de partage, d’échanges, et de bienfaisance. En réalité, c’est surtout la face marchande et libérale qui a explosé ces dernières années, les prospecteurs du profit potentiel avidement penchés sur le joli berceau du web, testant tous les hochets générateurs de rentabilité. C’est ainsi que l’avis est devenu en quelques années une problématique et un levier puissant pour optimiser son discours commercial. Le seul souci, c’est que l’éthique n’est pas toujours au rendez-vous de l’acte d’opinion. Du restaurant au vendeur de mocassin, du petit bouiboui au grand discounter, la tentation est grande de doper une estimation par une intervention savamment calculée.

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The Bay : la suite en direct et au Mexique

Il y a parfois des hasards qui s’imposent comme des prophéties. Alors que j’avais en tête les réminiscences de mon article sur The Bay, vu hier, je tombe là-dessus aux infos, soit un article du Monde.fr évoquant 500 tonnes de poissons morts au Mexique, dans des circonstances analogues à celles du film d’épouvante.

Cela donne carrément l’impression de vivre la suite du film en direct, tant certaines images font écho à cette triste nouvelle, désastre écologique causé par la cupidité et la stupidité humaines. Comme dans le film, quoi.

La réalité dépasse la fiction, ou la fiction se contente-t-elle de reproduire la triste réalité ?

La bande annonce du film The Bay, que je vous recommande chaudement (nàmm* : faut que je pense à faire mon échelle à renards pour donner la température de ma critique en un coup d’œil), en espérant ne jamais voir ça sur des chaines d’information :

*nàmm : note à moi-même, comme tout le monde le sait bien.

 

 

Dark Skies et The Bay : une belle et horrible journée

La fête du cinéma c’est bien, surtout quand cela me donne l’occasion de voir deux films d’horreur/épouvante d’affilée sans avoir à me ruiner. En ayant surtout comme ambition d’aller voir le film de Barry Levinson dont les bons échos n’ont cessé de me titiller l’oreille, j’ai décidé de faire un petit combo en matant Dark Skies dans la foulée. Dark Skies et The Bay pour 7 € en cinémascope, soit 3 heures d’épouvante et de grandes sensations, c’était comme pour me racheter d’avoir rater le récent remake d’Evil Dead !

En lisant quelques critiques en diagonale, histoire de ne pas trop me déflorer une intrigue qui tient en ses suspenses divers le vrai plaisir du film, j’avais cru voir des références à Sinister tant en terme de thématique que de traitement. N’ayant pas vu ce film, mais me rappelant les similitudes faites avec Insidious (vous me suivez ? en résumé, ça donne Dark Skies > fait penser à Sinister > qui fait penser à Insidious = Dark Skies > Insidious), j’attendais donc une histoire d’home invasion, avec des petits relents fantastiques ou mystiques. Et rien ne me surprit malheureusement la rétine, avec un cahier des charges très propre et très archétypal, livrant un produit calibré et tristement prévisible. Le pire étant malgré tout une paradoxale absence de tension. Le harcèlement alien repose en grande partie sur une pression sociale qui est peut être la véritable bonne idée du métrage, mais qui est un ressort inattendu voire incongru dans ce type de production. La caractérisation, la mise en situation qui fait écho au profond sentiment de crise qui secoue les vieilles sociétés occidentalisées, sont autant de choix scénaristiques qui à la fin consternent ; si l’idée est de mettre en parallèle la menace extraterrestre avec la montée des pays asiatiques, il serait même possible de discerner une forme de xénophobie primaire, mais gageons que le réalisateur et les scénaristes n’aient pas volontairement voulu aller jusque là.

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Star Trek : un revival référentiel

J’ai écrit un petit hommage récemment suite à la disparition du génial Richard Matheson, et lorsque j’évoquais l’impact et la notoriété d’une série comme « the Twilight Zone » (la Quatrième dimension chez nous, à ne pas confondre avec des sectes communautaires adorant des vampires phosphorescents), il y a tout un pan du paysage audiovisuel fantastique qui m’est revenu à l’esprit. Ah, l’époque de Temps X, des frères Bogdanoff, les séries japonaises sur fond de SF (Goldorak, Albator, SanKuKai, Capitaine Flam, Ulysse 31, etc.), et de bonnes vieilles séries américaines comme Cosmos 1999, Galactica, ou encore Star Trek…

À l’instar d’une série comme « The Twilight Zone », le principe de chaque épisode reposait sur un bon gros twist qui bouleversait à un moment donné l’intrigue en cours. Et on pouvait compter sur les figures pérennes qui participaient à l’action chaque semaine, soit le capitaine Kirk en figure masculine sur-testostéronisée (dès qu’il parlait, on avait presque l’impression qu’il allait finir par frapper son interlocuteur à la fin de son élocution… ce qui arrivait souvent), le vulcain Spock avec ses oreilles d’elfe et son tempérament introverti et son intellect ultra rationnel, Mac Coy le médecin bibinard ronchon, « Beam Up » Scotty, et le trio des co-pilotes en chef, Uhura, Zulu et Tchekov. L’air de rien, Star Trek manifestait sa différence avec cette fine équipe qui composait une petite famille trans-raciale, toujours solidaire, vertueuse et efficace. Chacun connaissait son rôle, et l’exécutait avec une précision quasi-mécanique, le seul souci, finalement, étant la personnalité tumultueuse et passionnée de leur capitaine, accro au danger, à la nouveauté, et aux donzelles légèrement vêtues qui parsèment, semble-t-il, toutes les galaxies environnantes.

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Richard Matheson, un maître du fantastique s’est éteint

On sent le couperet tranchant du temps en se rendant subitement compte que nos références sont subitement incompréhensibles ou totalement inconnues pour nos interlocuteurs. Un excellent exemple en est sûrement la série mythique « The Twilight Zone », mieux connue chez nous par le titre « La quatrième dimension » (et son reboot des années 80 sera opportunément incrémenté chez nous d’une dimension lors de sa diffusion sur la défunte cinquième chaîne). Cette série évoque une époque transitoire, durant laquelle la foi en la science ne peut se détacher d’une certaine forme de fantastique voire de mysticisme. Paradoxe temporel, intervention extraterrestre, force du destin, ironie du sort, sont autant d’événements et de phénomènes qui font basculer soudainement le récit, généralement à la fin de l’histoire. Cet exercice du twist, comme s’y adonneront par la suite de nombreux cinéastes faisant reposer toute une intrigue sur ce type de levier narratif, a permis à de nombreux scénaristes de se faire un nom au panthéon des créatifs hollywoodiens, et Richard Matheson s’est révélé un auteur à la fois particulièrement inspiré, et surtout incroyablement inspirant.

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Virgin Megastore : une fin émouvante

Message d'adieu de Virgin Megastore
Message d’adieu de Virgin Megastore

En ce moment je suis un peu sous l’eau, et j’ai un peu abandonné ce blog, mais l’actualité m’a remis soudainement les pendules à l’heure en découvrant dans ma boite mail la communication de Virgin Megastore, dont la liquidation vient d’être annoncée, délivrant un ultime message, magnifique et d’une incroyable élégance. Dans ce monde d’argent, d’actionnaires cupides à la recherche de la sempiternelle courbe ascendante de profit, il est agréable de voir ce type de communication qui rappelle l’importance de la culture dans un moment éminemment tragique… mais je n’oublie pas, à l’instar de beaucoup d’entre nous, tous les salariés qui vont se retrouver sur le carreau.

C’est malheureusement la culture de l’argent qui prédomine actuellement, et l’humanité, n’ayons pas peur des visions macro, n’a pas l’air très heureuse. Après la coupure de la tv publique en Grèce (de nouveau fonctionnelle today), la fin de Virgin fait résonner une forme de menace insidieuse, rappelant que l’accès à la connaissance, au foisonnement miraculeux qui nait de la créativité de l’homme, reste conditionné par la rentabilité et le profit. On me répondra qu’il ne faut pas confondre public et privé, mais dans le fond, c’est tout de même frappant de voir deux édifices aussi symboliques secoués (voire détruits) par la même logique capitaliste. La lente agonie de Virgin Megastore me laisse un goût amer, car je suis convaincu du potentiel de cette marque et surtout de la compétence des salariés à qui j’ai eu maintes fois affaire, et qui m’ont toujours surpris par leur implication et leur bon esprit. Je ne crache pas sur Amazon et autres supermarchés du produit culturel, mais j’adorais les petits cartons des vendeurs du Virgin Megastore de la rue Saint Ferréol à Marseille, qui étaient à la fois des repères précieux et des petites touches d’humanité. Qu’il n’y ait aucune possibilité de reprise, de rachat, ou autre raccommodage économique m’attriste profondément, en constatant au même moment l’entrée (ou la ré-entrée, au choix) en bourse de la Fnac… Avec un article édifiant du Monde sur la question, qui n’est pas pour rassurer…

le message de Virgin Megastore, reçu par mail ici : http://www.virgin-megastore.fr/m3news?m=9250004160004479382&c=21009

1 et 2 centimes d’euros : par ici la monnaie

Petit débat médiatisé actuellement sur la valeur, le coût et l’utilisation des pièces de 1 et 2 centimes d’euro, et une interview sur le site challenge.fr de Christophe Beaux, PDG de la monnaie de Paris, qui a le mérite d’éclairer utilement sur la question, avec des réflexions pertinentes sur l’usure de certains billets versus la durabilité de la monnaie.

À l’heure où tout le monde commence, enfin, à s’interroger sainement sur le coût et la logique des choses, c’est finalement un sujet très pertinent sur la valeur de production réelle d’un outil avant qu’il devienne un moyen, porteur de sa propre et inaltérable valeur (faciale), et les conséquences de son usage qui participe à sa valorisation finale (voir la réflexion sur l’usage de la pièce de un cent). Il y a aussi une réflexion intéressante sur l’impact sur l’économie des plus faibles revenus, qui eux, se soucient sûrement de ces piécettes qui irritent les plus nantis.

Donc interview très intéressante sur le sujet, que je vous invite à lire avant les réunions de famille du week-end, afin d’éclairer le débat avec d’autres arguments que l’agacement de la petite pièce perdue au fond de la poche.

l’article du site challenge.fr : Pourquoi il ne faut pas supprimer les pièces de 1 et deux centimes d’euro.

Test de personnalité : psychobug

Aujourd’hui, je reçois de la part d’un site spécialisé dans le recrutement de cadre, la proposition d’un test de personnalité.

pub test personnalité
Pourtant c’était prometteur !

Curieux et appréciant toujours les résultats et le fonctionnement très ludiques de ce type de prestation, je me suis fait un plaisir de tester la chose… mais alors que j’avais répondu à toutes les questions, et impatient de lire le verdict, l’application a tout simplement… buggé.

À se demander si ma personnalité, extraordinaire, comme vous vous en doutez, n’a pas causé une erreur fatale du système ! Ou alors un aveu des limites de la science dans ses tentatives de nous réduire à des petits schémas conformistes, afin de finir de nous convaincre des illusions du libre-arbitre. Je suis perplexe. Ci-dessous, la copie d’écran du résultat, qui j’espère pour moi, n’en est pas un (d’ailleurs, je les encourage à changer le message de ce type d’erreur, du type « L’application a planté, et vous n’avez rien à vous reprocher »).

screen d'erreur d'une application sociologique
Un peu déçu tout de même…

Pub vidéo de Microsoft : la meilleure place, c’est celle de l’arbitre

Hilarante pub vidéo de Microsoft qui se sert, avec beaucoup d’humour, de la rivalité entre la firme à la pomme et son concurrent coréen le plus féroce (sur le marché de la téléphonie mobile, les procès récents démontrant la chose). L’air de rien, une petite réflexion sur l’aliénation aux marques qui sert de tuteur à certaines stratégies marketing, et qui démontre également la toute puissance du brand management dans un monde en perte de repère. Querelle de religion, querelle de marque, tout est finalement affaire de croyance et de foi, l’allégeance aveugle en étant le parfait point commun 😉

Microsoft, tranquille, joue les observateurs un poil cynique, évitant de rappeler que Bill Gates fut à l’origine du rebond d’Apple dans les années 90, afin d’éviter une situation de monopole qui aurait pu lui couter très cher outre-atlantique. J’ai personnellement toujours été impressionné par le génie marketing de Gates, qui pour le coup, avait réussi à se créer un rival, en évitant de partager le même marché (en osant la vulgarisation, Microsoft visait le grand public avec des coûts  »light », en laissant à Apple une clientèle plus select, voire élitiste, avec du matériel couteux et à l’esthétique ostentatoire, ou plus communément, avec un beau design).

Du bon spectacle donc, la pub réussissant ses gags sans offenser personne, et tentant de ramener Nokia, l’air de ne pas y toucher, dans la cour médiatique des grands acteurs de la téléphonie mobile. Une invitation au changement habile et bien pensée, bravo les publicitaires ! (même si les fans des deux marques concurrentes ne sont pas près de changer de chapelle).