En ce moment, cause de business chaud bouillant, j’ai été amené à me pencher plus avant sur le référencement, et après quelques mois passés à analyser la chose, je me suis rendu compte qu’un des facteurs les plus importants est sans nul doute la qualité du serveur d’hébergement. L’hébergement internet en France est devenu un marché très concurrentiel, mais le numérique étant par essence impalpable, il est actuellement très délicat d’y voir très clair, manque de transparence oblige.
C’est bien au moment où se pose la question de l’hébergement internet en France, que la route du consommateur devient rapidement semée d’embûches diverses et variées. Sur le coup, on est en plein dans le cyclone numérique actuel… Moult pubs sur « le meilleur hébergement », et je passe les effets d’annonce sur les numéros 1 du marché, dont l’entrée en bourse, en ces temps de marasme économique, donne des allures de grand winner. Mais à l’arrivée, encore un pan de l’e-economie qui se planque derrière un gros nuage de fumée, en jouant avec un aplomb magnifique au poker-menteur avec le consommateur. Car quand je dis « hébergement internet en France », j’induis que les serveurs soient notamment dans notre bon vieux hexagone.
Bossant actuellement sur un site visant une cible régionale, j’ai pour le coup un exemple intéressant. Mon partenaire référenceur, d’abord optimiste, a finalement soupiré comme une princesse en mal de prince charmant devant la difficulté de la tâche. Le client avait pourtant souscrit un abonnement chez un prestataire français (sur la couverture, tout du moins), rassuré qu’il était après tous les spots de pub lui vantant que faire un site c’était comme sortir son chien. Ce qui, bien sûr, ne s’est pas révélé parfaitement exact, le motivant donc à faire appel à mes services et à celui de mon ami ; j’ai personnellement fait mon travail (d’expert en com’), tandis que le référenceur constatait rapidement l’ampleur du travail à réaliser. Car ce grand acteur français de l’hébergement internet, s’avère surtout européen, avec des serveurs localisés en Allemagne. Sur le coup, personnellement je n’avais pas été choqué, car il est de notoriété publique que sur le compte manager de notre ami google, rien n’est plus facile que de spécifier la zone géographique où on souhaite géolocaliser le site. Mais force est de constater que les temps de réponse sont incroyablement plus longs, avec un ping minimal à 50 ms… Alors qu’au tout début le site était assez réactif, un beau matin, bel écran figé avant que la première image se charge. Pas la faute aux poids des graphismes, pas la faute à la structure même du site, mais du jour au lendemain, temps de réponse multiplié par 5 ou 6.
Les choses se sont encore davantage compliquées quand le client, qui avait un autre nom de domaine, a voulu faire une redirection de son .fr sur son .com. Au début, parfait, le référencement profite de la fusion des deux noms de domaine… avant que le site ne s’écroule dans les charts googléens (prononcez gougueuléhun). Après quelques prises de tête, découverte sur la racine du site d’un fichier de redirection dont la sémantique est tout simplement bannie depuis plus de 5 ans par tous les experts. Mon ami référenceur a donc expliqué à mon client que pour faire son job, il fallait migrer son site vers un hébergeur présentant de bonne caractéristiques d’hébergement (ce qui semble en soi absurde de spécifier, mais bon…), la non prise en charge de la compression gzip compliquant encore davantage l’entreprise (enfin c’était possible en triffouilant les fichiers, mais devant tant de soucis, mon collègue a préféré une stratégie de migration). Sans compter qu’il avait moyennement apprécié l’initiative de l’index de redirection à la racine du site.
Le client se tourne vers moi, car étant toujours de bon conseil (sisi), il attend que je lui dépatouille le vrai du faux, suspectant que mon collègue veuille choper une commission (explicitant le sinistre complot dont il était la victime) auprès du nouvel hébergeur. Me penchant donc sur la question, faisant le tour des forums, sites, tops, comparatifs, et autres lieux publics du net, j’ai sincèrement constaté la densité hors norme du nuage de fumée qui s’est développé et entretenu sur le marché de l’hébergement internet en France. Il aurait été facile de se pencher et se reposer sur les témoignages clients, mais entre les faux, les euphoriques qui parlent sans comprendre que leur cas ne fait pas une généralité, les coupables (« c’est ma faute à 50% »), et les pubs mensongères (« je vous le conseille, cliquer ici… que je touche ma commission ! »), les non-dits (le coup des serveurs en Allemagne étant pour moi le plus gros morceau… sachant que c’est le cas d’arcticdreamer.fr qui est à mon sens suffisamment accessible… mais ce n’est qu’un blog au nom de domaine anglophone !), et les euphémismes vendeurs (« pas la peine de s’y connaitre »… jusqu’à la prochaine panne !), dur dur de trouver un acteur vraiment convaincant.
Finalement, après de nombreuses recherches, j’ai trouvé l’association Web4All, qui me semble très prometteuse (avec des tarifs très concurrentiels, ce qui ne gâte rien :-)), et vers laquelle j’ai orienté mon client. Après avoir contacté, par simple mail cette association, j’ai eu le plaisir d’avoir à peine deux heures plus tard une réponse. Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai absolument aucune prise d’intérêt chez eux, sauf celui de m’adresser à des acteurs français sur le marché, certes adossés à Ovh, mais qui ont le mérite de fournir un service client apparemment exemplaire (y a qu’à parcourir leur forum pour s’en rendre compte). Ma petite enquête n’est pas anodine, car il va sans dire que cet acteur fait donc partie de mes futures préconisations.
Je vous invite donc à laisser des commentaires si vous souhaitez vous exprimer à ce sujet, sachant que je vous demanderai juste de fournir l’adresse de votre site web pour argumenter sur la chose… Histoire, en tant que consommateur, d’y voir un peu plus clair et fournir à d’autres une précieuse information pouvant guider leur choix !