Amour des Feintes

Triste nouvelle ce WE avec la disparition de Jane Birkin. Une occasion pour moi de lui rendre hommage en évoquant « ma » chanson française préférée, soit Amour des Feintes, chef-d’oeuvre du regretté Serge Gainsbourg. J’écoutais ce morceau la semaine dernière, version symphonique… en me disant que si c’est Jane Birkin qui chante c’est bien lui qui s’exprime, révélant beaucoup de l’homme qu’il était vraiment, derrière l’image chaotique qu’il affichait en permanence dans les médias. Un couple incroyable, des chansons sublimes, une personnalité foncièrement humaine et émouvante… Bye bye Jane B., tu resteras toujours une des plus chouettes icônes d’un passé chaque jour de plus en plus révolu…

Amours des feintes
Des faux-semblants
Infante défunte
Se pavanant
Cartes en quinte
S’édifiant
Le palais d’un prince
Catalan
Amours des feintes
Seul un can-
Délabre scint-
Ille au vent
Où l’on emprunte
Des sentiments
Le labyrinthe
Obsédant
Et comme si de rien n’était
On joue à l’émotion
Entre un automne et un été
Mensonge par omission
Amours des feintes
Des faux-semblants
Infante défunte
Se pavanant
Etrange crainte
En écoutant
Les douces plaintes
Du vent
Amours des feintes
Au présent
Et l’on s’éreinte
Hors du temps
Et pourtant maintes
Fois l’on tend
A se mainte-
Nir longtemps
Le temps ne peut-il s’arrêter
Au feu de nos passions
Il les consume sans pitié
Et c’est sans rémission
Amours des feintes
Des faux-semblants
Infante défunte
Se pavanant
Couleur absinthe
Odeur du temps
Jamais ne serai
Comme avant
Amours des feintes
Au loin j’entends
Là-bas qui tinte
Le temps
De ces empreintes
De nos vingt ans
Ne restent que les teintes
D’antan
Qui peut être et avoir été
Je pose la question
Peut-être étais-je destinée
A rêver d’évasion.

Good-bye Ryūichi Sakamoto

Bon, on fait une petite partie chill de Core Keeper quand votre fils vous apprend que Ryūichi Sakamoto est mort.

Que dire sinon que je rends hommage à celui qui a bercé mes oreilles de tant de belles musiques depuis que j’ai pris connaissance de sa belle existence et de son grand ouvrage avec son joli rôle dans Furyo (avec l’immense David Bowie avec qui, depuis encore, je l’ai toujours associé dans ma mémoire).

J’aurais pu mettre Forbidden colors, qui reste un thème magnifique et magistral, ou celui de Wurthering Heights, mais je préfère en ce moment « citer » Amore, du moins tant que le lien Youtube marchera :

Allez, impossible d’y résister, j’adore tellement cette version « trio » de Forbidden colors :

Wasting my young years

Une guerre, des jeunes hommes et femmes qui partent sur un champ de bataille sans comprendre ce qui les attend vraiment… Apprentissage de la violence, de la mort, de l’absurde. Gaspillage de temps, d’une jeunesse qui s’envole. Je travaille sur ce projet, ce pitch, et la chanson de London Grammar me permet de m’immerger dans l’ambiance parfaite pour saisir le nihilisme inhérent à la situation.

L’album de ce groupe sur itunes

Lost on you

Que reste-t-il d’un amour perdu, des années après ? De ces moments d’errance, se cherchant soi-même à la périphérie de cet autre, tant fantasmé ?

Mon coup de cœur du WE, un peu à la bourre car ça fait quelques mois que je l’écoute, mais il faut le bon moment d’une chaude nuit (de fin) d’été pour marquer le coup, hanté par quelques souvenirs tenaces… malgré le temps qui passe.

Plus bas, les belles paroles de cette chanson de Laura Pergolizzi  (LP) disponible(s) sur Google Music, rapidement traduites, parce que j’ai trouvé des interprétations… spéciales. Le plus délicat concerne l’interpréation du « on » – en, pour, avec… pour moi c’est cette confusion qui rend la chanson profondément émouvante, car l’être aimé est à la fois le but et le détenteur de cet amour dont il ne reste que des braises falling, tender…

When you get older, plainer, saner
Quand tu deviendras plus vieux, plus lucide, plus raisonnable
Will you remember all the danger
Te rappeleras-tu tous les dangers
We came from?
D’où nous venions (que nous avons rencontré)
Burning like embers, falling, tender
Brûlants comme des braises, qui tombent, tendrement
Longing for the days of no surrender
Nostalgie des jours sans reddition
Years ago
Des années de ça
And will you know
Et sauras-tu (?)

So smoke ’em if you got ’em
Alors fume(consume)-les si tu en as
‘Cause it’s going down
Car ça s’en va

All I ever wanted was you
Tout ce que j’ai toujours voulu c’était toi
I’ll never get to heaven
Je n’irai jamais au paradis
‘Cause I don’t know how
Car je ne sais pas comment (y parvenir)

Let’s raise a glass or two
Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you
À toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh
« 
Tell me are they lost on you?
Dis-moi, sont elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh
« 
Just that you could cut me loose
Juste que tu pourrais me mettre en pièces (me couper en vrac)
Oh-oh
« 
After everything I’ve lost on you
Après toutes choses que j’ai perdues en/pour toi
Is that lost on you?
Est-ce perdu en toi ?

Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Oh-oh-oh-oh
« 
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Baby, is that lost on you?
Baby, est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Wishin’ I could see the machinations
Souhaitant que je pourrais voir les machinations (calculs)
Understand the toil of expectations
Comprenant la pénibilité des attentes
In your mind
Dans ton esprit (dans ta tête)
Hold me like you never lost your patience
Tiens-moi comme si tu n’avais jamais perdu patience
Tell me that you love me more than hate me
Dis-moi que tu m’aimes davantage que tu me hais
All the time
Tout le temps
And you’re still mine
Et tu seras encore à moi

So smoke ’em if you got ’em
Alors fume(consume)-les si tu en as
‘Cause it’s going down
Car ça s’en va
All I ever wanted was you
Tout ce que j’ai toujours voulu c’était toi
Let’s take a drink of heaven
Prenons un verre de paradis
This can turn around
Ça peut s’améliorer

Let’s raise a glass or two
Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you
À toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh
« 
Tell me are they lost on you?
Dis-moi, sont elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh
« 
Just that you could cut me loose
Juste que tu pourrais me mettre en pièces
Oh-oh
« 
After everything I’ve lost on you
Après toutes les choses que j’ai perdu en/pour toi
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Oh-oh-oh-oh
« 
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Baby, is that lost on you?
Baby, est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Let’s raise a glass or two
Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you
À toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh
« 
Tell me are they lost on you?
Dis-moi sont-elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh
« 
Just that you could cut me loose
Juste que tu pourrais me mettre en pièce
Oh-oh
« 
After everything I’ve lost on you
Après toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Written by Laura Pergolizzi, Nathaniel Campany, Michael Gonzales • Copyright © Warner/Chappell Music, Inc, Universal Music Publishing Group

Disponible ici, entre autres…

Et si vous voulez vraiment découvrir à quel point Mademoiselle Pergolizzi est talentueuse, la version en live est juste bouleversante…

Mort d’Hubert Mounier

Rien à dire, sinon que L’Affaire Louis Trio était un repère joyeux et gai dans ma vie d’adolescent depuis longtemps révolue (quoique…).

J’ai immédiatement pensé à cette chanson magnifique, « Loin » qui a marqué mon entrée dans l’âge adulte et les premiers regrets amoureux.

Repose en paix Hubert Mounier, la beauté de ton art resplendira toujours dans ta voix si belle et émouvante… dont ces vidéos font dès à présent le nostalgique écho.

I’m not in love

J’adore cette version de Diana Krall du tube immortel de 10cc, et vu que j’ai la flemme de chercher dans mes favoris, j’utilise mon blog pour me détendre en fin de journée 😉 et me faciliter la tâche !

« Big boys don’t cry… » Et à la fin de la vidéo, n’hésitez pas à découvrir les autres chansons réinterprétées par la talentueuse artiste à la voix vacillante, comme Don’t dream it’s over de Crowed House ! « They come to build a wall between us…. »

I’m not in love
So don’t forget it
It’s just a silly phase I’m going through
And just because
I call you up
Don’t get me wrong, don’t think you’ve got it made
I’m not in love, no no, it’s because..

I like to see you
But then again
That doesn’t mean you mean that much to me
So if I call you
Don’t make a fuss
Don’t tell your friends about the two of us
I’m not in love, no no, it’s because..

I keep your picture
Upon the wall
It hides a nasty stain that’s lying there
So don’t you ask me
To give it back
I know you know it doesn’t mean that much to me
I’m not in love, no no, it’s because..

Ooh you’ll wait a long time for me
Ooh you’ll wait a long time
Ooh you’ll wait a long time for me
Ooh you’ll wait a long time

I’m not in love
So don’t forget it
It’s just a silly phase I’m going through
And just because I call you up
Don’t get me wrong, don’t think you’ve got it made
I’m not in love
I’m not in love

Depeche mode : indémodable

Hier, sortie du nouvel album de Depeche Mode, et article bien sympa dans les Inrocks ! Ce groupe est resté mon préféré, le seul qui ait survécu à mon adolescence et au passage du temps et des modes ! J’ai hâte d’acquérir cet album, et je crois que je ne me lasserai jamais d’écouter des classiques comme Never let me down again, A question of lust, I feel you, ou encore ma chanson préférée of the world, Walking in my shoes (d’une courte note devant « Home »).

L’article des Inrocks est sympa (j’avais jamais commuté l’influence grunge dans Songs of faith and devotion), mais personnellement, c’est davantage la portée spirituelle et mystique qui m’a toujours profondément interpellé dans leurs chansons. Et la voix, sublime, unique dans sa tonalité grave majestueuse, de Dave Gahan, laissant parfois la place, par une forme de schizophrénie malicieuse, au timbre plus posé et délicat de Martin Gore.

En ces temps où l’éphémère nous rappelle son triste joug, avec toutes ses stars-produits et ses succès d’un seul été, il est bon de retrouver des idoles qui, malgré un parcours tortueux, n’oublient pas leur public et nous reviennent toujours.

Kiss me goodbye
When I’m on my own
But you know that I’d
Rather be home

Extrait de « A question of lust » (Depeche mode, Martin Gore)

Le clip de « Heaven » – premier single à sortir dans les charts de ce nouvel opus.

Le site officiel de Depeche Mode : http://www.depechemode.com/