Mon métier, c’est la communication, et la communication, c’est tellement plus que ce que le dictionnaire peut en dire. Sujet pluriel, sans véritable essence ontologique, la communication peut néanmoins se définir par ses conditions d’existence, qui sont la nécessité d’un échange et la volonté de signifier, dont le but idéal est la naissance d’une interaction. Créer du sens, susciter une réaction, réaliser des liens, partager : communicare signifie en latin « mettre en commun ». Mon rôle, à quelques jeux de mots près, se limite à cette dernière assertion, sur laquelle je pourrais longtemps philosopher. Heureusement que j’ai quelques anecdotes sur le sujet :-)
Today, en navigant dans les news, je suis tombé sur un article d’atlantico.fr, traitant des messages subliminaux dans les logos. Article qui aurait pu être pertinent, s’il n’avait pas déjà été écrit ailleurs (je n’ose penser ni dire piller), soit sur le site référentiel www.advertisingtimes.fr, que je ne saurais trop conseiller aux experts en communication et marketing pour ses analyses et ses billets littéralement passionnants pour quiconque s’intéresse au concept de marque (brand management pour les anglophones/philes).
L’article en question, donc sur le site/blog advertisingtimes.fr, que je sélectionnerai par le critère d’antériorité (sans chercher d’ailleurs si le contenu n’est pas encore une récupération… la triste culture du copié/collé et les dérives déontologiques attenantes empêchant malheureusement toute certitude…), est intéressant car il dévoile la symbolique, le contenu sémiologique (ou sémiotique) d’un bon logo. Ce qui atteste de la perte de repère, voire de connaissances en ce tumultueux début de XXIème siècle, vu que l’étymologie du mot est en soi une définition. Du grec λόγος, lógos signifie le discours, mais en sus, un discours structuré, s’appuyant sur la raison. Un petit tour sur la page wikipédia dédiée au mot « Logos », vous procurera toutes les informations concernant la puissance d’un terme qui en se vulgarisant, est devenu à la fois un concept universel et un code souvent réduit à sa plus simple expression/vocation identitaire.
En ce moment je suis un peu sous l’eau, et j’ai un peu abandonné ce blog, mais l’actualité m’a remis soudainement les pendules à l’heure en découvrant dans ma boite mail la communication de Virgin Megastore, dont la liquidation vient d’être annoncée, délivrant un ultime message, magnifique et d’une incroyable élégance. Dans ce monde d’argent, d’actionnaires cupides à la recherche de la sempiternelle courbe ascendante de profit, il est agréable de voir ce type de communication qui rappelle l’importance de la culture dans un moment éminemment tragique… mais je n’oublie pas, à l’instar de beaucoup d’entre nous, tous les salariés qui vont se retrouver sur le carreau.
C’est malheureusement la culture de l’argent qui prédomine actuellement, et l’humanité, n’ayons pas peur des visions macro, n’a pas l’air très heureuse. Après la coupure de la tv publique en Grèce (de nouveau fonctionnelle today), la fin de Virgin fait résonner une forme de menace insidieuse, rappelant que l’accès à la connaissance, au foisonnement miraculeux qui nait de la créativité de l’homme, reste conditionné par la rentabilité et le profit. On me répondra qu’il ne faut pas confondre public et privé, mais dans le fond, c’est tout de même frappant de voir deux édifices aussi symboliques secoués (voire détruits) par la même logique capitaliste. La lente agonie de Virgin Megastore me laisse un goût amer, car je suis convaincu du potentiel de cette marque et surtout de la compétence des salariés à qui j’ai eu maintes fois affaire, et qui m’ont toujours surpris par leur implication et leur bon esprit. Je ne crache pas sur Amazon et autres supermarchés du produit culturel, mais j’adorais les petits cartons des vendeurs du Virgin Megastore de la rue Saint Ferréol à Marseille, qui étaient à la fois des repères précieux et des petites touches d’humanité. Qu’il n’y ait aucune possibilité de reprise, de rachat, ou autre raccommodage économique m’attriste profondément, en constatant au même moment l’entrée (ou la ré-entrée, au choix) en bourse de la Fnac… Avec un article édifiant du Monde sur la question, qui n’est pas pour rassurer…
le message de Virgin Megastore, reçu par mail ici : http://www.virgin-megastore.fr/m3news?m=9250004160004479382&c=21009
Aujourd’hui, je reçois de la part d’un site spécialisé dans le recrutement de cadre, la proposition d’un test de personnalité.
Curieux et appréciant toujours les résultats et le fonctionnement très ludiques de ce type de prestation, je me suis fait un plaisir de tester la chose… mais alors que j’avais répondu à toutes les questions, et impatient de lire le verdict, l’application a tout simplement… buggé.
À se demander si ma personnalité, extraordinaire, comme vous vous en doutez, n’a pas causé une erreur fatale du système ! Ou alors un aveu des limites de la science dans ses tentatives de nous réduire à des petits schémas conformistes, afin de finir de nous convaincre des illusions du libre-arbitre. Je suis perplexe. Ci-dessous, la copie d’écran du résultat, qui j’espère pour moi, n’en est pas un (d’ailleurs, je les encourage à changer le message de ce type d’erreur, du type « L’application a planté, et vous n’avez rien à vous reprocher »).
Hilarante pub vidéo de Microsoft qui se sert, avec beaucoup d’humour, de la rivalité entre la firme à la pomme et son concurrent coréen le plus féroce (sur le marché de la téléphonie mobile, les procès récents démontrant la chose). L’air de rien, une petite réflexion sur l’aliénation aux marques qui sert de tuteur à certaines stratégies marketing, et qui démontre également la toute puissance du brand management dans un monde en perte de repère. Querelle de religion, querelle de marque, tout est finalement affaire de croyance et de foi, l’allégeance aveugle en étant le parfait point commun 😉
Microsoft, tranquille, joue les observateurs un poil cynique, évitant de rappeler que Bill Gates fut à l’origine du rebond d’Apple dans les années 90, afin d’éviter une situation de monopole qui aurait pu lui couter très cher outre-atlantique. J’ai personnellement toujours été impressionné par le génie marketing de Gates, qui pour le coup, avait réussi à se créer un rival, en évitant de partager le même marché (en osant la vulgarisation, Microsoft visait le grand public avec des coûts »light », en laissant à Apple une clientèle plus select, voire élitiste, avec du matériel couteux et à l’esthétique ostentatoire, ou plus communément, avec un beau design).
Du bon spectacle donc, la pub réussissant ses gags sans offenser personne, et tentant de ramener Nokia, l’air de ne pas y toucher, dans la cour médiatique des grands acteurs de la téléphonie mobile. Une invitation au changement habile et bien pensée, bravo les publicitaires ! (même si les fans des deux marques concurrentes ne sont pas près de changer de chapelle).
Au vu de mes nombreux projets professionnels et personnels, je suis en train de faire un petit benchmark des fameux sitebuilders, ces solutions progicielles permettant de créer son site en deux temps trois mouvements. Après un tour sur un site très complet sur la question (voir la référence sur le sujet, d’ailleurs…), suitebuilder.com, j’ai jeté mon dévolu sur Weebly, et oh surprise (!), alors que je me rendais sur la page dudit site, j’ai eu le plaisir de tomber sur une page entièrement en français.
Alors, après quelques triffouillages au niveau de l’interface, le principe tient ses promesses, mais la customisation nécessite tout de même des connaissances solides en html comme en graphisme pour aboutir à quelque chose de sympathique.
Hier, les médias ont commencé à faire leurs choux gras des paroles d’une chanson de l’épouse du Président, sortant, de la République, Carla Bruni Sarkozy. En ce moment, au vu d’une conjoncture quelque peu difficile, c’est l’épreuve du feu pour François Hollande qui se retrouve confronté à l’ire grandissante de l’opinion tant publique que médiatique. De nombreux commentateurs et autres observateurs ne se privent donc pas d’une petite critique agacée, maintenant que l’euphorie du début de mandat a transité vers la zone « gueule de bois », avec un constat de la situation, désastreuse, dévoilant l’ivresse démagogique de son discours électoral.
Donc hier soir, résultat de l’élection à bulletin secret et à fumée variable, le nouveau pape 2013 est là, et il s’appelle Jorge Bergoglio. Malgré des consonances stratégiquement latines, ce n’est pas de ce coté de l’hémisphère que nous vient ce nouveau représentant divin, mais d’Argentine, la lointaine sud-amérique.
C’est amusant comme certains artistes réalisent des oeuvres souvent prophétiques. Pas forcément que les auteurs soient soudainement dotés de capacités divinatoires, mais simplement ils parviennent dans certains cas à dépasser le voile des choses, que contribuent à renforcer les valeurs trompeuses de l’instant présent. Je pense notamment à Dan Simmons, et son périple d’Endymion, qui contait il y a déjà quelques années les calculs d’une Eglise moribonde, cherchant à survivre dans un univers de plus en plus étendu et confronté à une science dogmatique et démystifiante. Et à Nanni Moretti qui, il y a deux ans, avec son film « Habemus Papam », montrait un autre pape (formidable Michel Piccoli) s’interroger sur son nouveau rôle et surtout sa volonté de l’accepter.
Les médias, très contents de voir que la sainte Eglise veuille (enfin) accorder ses instruments communicationnels sur le vibrato de la culture du buzz permanent, ont depuis près d’un mois, commenté et relayé abondamment les rebondissements du feuilleton épiscopal. Symphoniques et presque haletants (ou vendus comme tels), les épisodes ont été marqués par des longueurs savamment calculées, des transitions habiles et bien structurées, pour parvenir à une conclusion un poil surprenante, installant un léger sentiment de nouveauté et de révolution que l’Eglise s’ingénie depuis quelques temps à mettre en œuvre. Car il ne faut pas s’y tromper, l’air de ne pas y toucher, c’est bien de la communication, humaine, poursuivant des desseins presque marketing, dont on peut percevoir les habituels rouages, et non quelques révélations divines, qui régénère une institution (religieuse) à l’image vieillissante, menacée de plus en plus fortement d’une désuétude complète.
C’est amusant de lire les actualités ce matin sur le sujet. Amusant de voir certains commentateurs de l’événement, tels des journalistes sportifs, parler de la déception d’une certaine partie des croyants italiens de constater l’élection d’un pape ne venant pas, d’une part, de leur pays, mais d’autre part, en découvrant que le recrutement s’est effectué en Amérique du sud, un autre continent, et accessoirement ancienne terre coloniale. Intéressant comme tous les observateurs s’accordent à reconnaître dans le choix des prélats de l’officine religieuse, un geste symbolique et stratégique visant à récompenser et à répondre à la fois, à une logique d’audimat et à un potentiel de marché. La plume de Pierre Gasquet sur le site des échos.fr, analyse ainsi et à raison que le nouveau pape [« reflète aussi la montée des pays émergents et l’importance croissante de l’ église d’Amérique latine qui compte déjà les deux premières communautés catholiques en termes numériques avec le Brésil et le Mexique. »]
La modernisation se poursuit d’ailleurs à petites touches, avec l’abandon de la formule préparée en latin (sauf sur Tweeter – mais bon, faut faire « cur »), la langue morte restant durablement l’ostentation d’un certain élitisme, le geste de se rattacher à un capital historique et culturel qui auparavant assurait d’une certaine légitimité. Le nouveau monde multimédiatique, avec une géographie économique et politique complètement chaotique, est en train de balayer tous ces repères sur lesquels notre perception de la réalité s’était construite. L’Eglise prépare lentement mais sûrement sa transition, et ses petites concessions à la modernité, aux dépens d’une tradition qui n’est plus assez rentable, font pour l’instant une petite pantomime dont on ne sait pas encore si elle augure d’autres choses que de simples effets d’annonce (à l’intention très phatique). Le fait que le nouveau pape choisisse un nom cassant la lignée de ces prédécesseurs, est également une décision intéressante, mais ma culture en la matière ne me permet pas d’en discerner toutes les nuances (apparemment les jésuites ont eu raison d’évangéliser les sud-américains, si je fais dans l’analyse laconique). L’Eglise a toujours été une structure éminemment politique et politisée, et les manœuvres stratégiques se dessinent sur des décennies – cette gestion du temps est d’ailleurs la marque de fabrique d’une institution faisant l’ironique promotion de l’éternité.
En mettant en place ce blog, je me suis trouvé devant les sempiternels soucis causés par le formatage particulier des thèmes fournis. Ma première résolution était d’ailleurs de ne pas trop m’attarder sur le design du site, souhaitant avant tout écrire, plutôt que perdre du temps sur des détails graphiques qui souvent, passent complètement inaperçus pour le visiteur qui cherche avant tout, et il a raison, de l’information ou autre chose substantielle à lire.
Le problème, c’est que dès ma découverte des potentialités de WordPress, je fus irrémédiablement tenté de bidouiller un peu pour peaufiner la coque du navire où nous nous trouvons. Complètement emballé par l’accessibilité de la solution CMS, je fus stoppé net par la difficulté à trouver de l’information un peu plus technique sur le thème Twenty Eleven avec lequel j’ai réalisé la charpente du site. Diantre, la sidebar est retirée lorsque j’affiche une page d’article… Beuh, la zone supérieure prend beaucoup plus de place que je le souhaite, faudrait la réduire…
Petit à petit, je parviens à ce que je souhaite, et j’ai eu la chance (enfin Google est mon ami, même s’il faut savoir parler son langage pour que la requête ne se transforme pas en enquête) en dénichant un blog anglophone particulièrement bien achalandé en informations sur le sujet. Avec des tutoriels bien écrits, clairs et efficace, je me suis sorti des quelques panades dans lesquelles mon exigence m’avait fait tomber.
Personnellement j’aime quand mon taux de rebond, ce principe sisyphien de la navigation internet, se calme un peu… Par contre, c’est pour les anglophones, sans non plus devoir maîtriser la langue de Shakespeare à un niveau universitaire – au pire, il y a la fonction traduction de l’ami Google, qui doit permettre d’accéder à l’essentiel de l’information (les bouts de scrips étant souvent tout prêts à être sauvagement copiés-collés).