Etant en train de réaliser énormément de projets, un peu dépassé d’ailleurs par le travail que ça me demande, j’ai quand même à coeur de convertir ce vieux blog en futur portfolio. Après 20 dans la création et la communication, j’ai fait moult choses, et j’ai un fait d’arme qui me tient à coeur, car j’avoue en être très fier. On m’a d’ailleurs demandé une fois ce dont je suis le plus fier dans mon parcours d’expert en communication, ce qui est très compliqué car j’ai mené énormément de missions et projets qui ont été de belles et franches réussites, ce qui dans ce métier équivaut à vivre des petits moments de bonheur intense. L’année dernière, j’ai réalisé un test sur un site RH sensé définir ma personnalité et à la fin, il était conclu que j’adorai lancer des projets mais que je n’aimais pas les achever, ce qui est en soi est parfaitement faux… j’adore toutes les phases d’un projet, et pour moi, c’est l’achèvement qui en est l’apothéose. C’est vrai que j’ai vu beaucoup de personnes vibrer, rêver tout haut, en exprimant un projet, une idée. Mais personnellement, pour moi c’est comme émettre une stratégie pour rester dans le fantasme. C’est bien meilleur, notamment en communication, de planifier des actions pour espérer atteindre un objectif. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je dis toujours, quand on me demande comment je me positionne dans mon métier d’expert en communication, qu’avec le temps je suis allé davantage vers le marketing et le score que l’illusion d’une action créative réelle. Je considère que dans la communication, il y a toujours eu cette illusion d’avoir un petit pied dans l’art, là où le principe, la volonté, reste purement mercantile… et le mercantile impose le score et pas l’abnégation artistique qui logiquement, dans la définition de l’art, s’affranchit plus ou moins de l’adhésion du public (créant le mythe de l’artiste maudit).
Et donc, le fait d’arme qui me tient à coeur, est le travail effectué sur le site sortirenvaucluse.com, qui reste encore pour moi une terrible et belle aventure. Une terrible, car j’ai été déçu par la fin, la personne pour laquelle j’avais créé le projet abandonnant complètement l’aventure simplement car effrayée par le succès et les implications personnelles et professionnelles. Une belle, car pour le coup, la stratégie en communication avait été plus qu’efficace… et ce qui me permet de dire ça, c’est ce fameux taux de rebond à moins de 3%.
J’ai des contacts dans le métier du webmarketing, et ils ne m’ont jamais vraiment cru, jusqu’à ce que je sorte mes stats Google Analytics. Pour les néophytes, ce taux ne voulait rien dire. D’ailleurs, je tiens à dire, qu’en 2015, quand j’en parlais, je devais faire de la pédagogie…. alors que pour moi, le taux de rebond est et doit être l’indicateur principal. Avoir de l’audience est une première marche nécessaire, mais susciter l’adhésion et la fidélisation sont les deux suivantes, et elles sont dures à obtenir. Nous les avions pourtant franchies, avec ce site à vocation régionale, car dédié aux loisirs dans le Vaucluse. Et ces 3% n’ont pas été obtenus le temps d’un WE, mais sont bien lissés sur un peu plus d’un an. Un temps moyen de visite du site au dessus de 2 minutes, alors que nous ne proposions que de l’information agrégée (mais sourcée). J’ai beaucoup à dire sur le sujet, car oui, énormément de bonnes et belles choses et le plaisir d’une stratégie efficace et bien menée. Mais je vais juste poster la copie d’écran d’une page du rapport, explicite :
Après presque 10 ans passé chez le même hébergeur, j’ai passé le pas et je suis parti ailleurs… pour une affaire de référencement sur un autre site, que je viens de lancer, et que je n’arrivais pas à référencer… alors en fouillant, en analysant, j’ai fini par benchmarker et j’ai vu que je payais très cher un service que je n’utilisais pas au prix qu’il me coûtait. Je mène plusieurs projets de front, et c’est compliqué de trouver du temps pour le Webmastering… alors là j’ai migré, j’ai pas encore défini l’apparence du site, les visiteurs m’excuseront pour ce gros chantier, mais j’ai importé les vieux articles… ce site est pour moi une sorte de petite cabane au fond des bois (un film que je conseille par ailleurs, comme le dernier de Drew Goddard, enfin à ma connaissance, que j’ai enfin visionné le 31 décembre dernier, me faisant passer une superbe soirée… mais je m’égare comme toujours !), et j’y tiens !
Après j’ai enfin retrouvé les statistiques d’un ancien site dont je parle souvent et qui pour moi reste une magnifique expérience communicationnelle. Un projet que j’avais créé au départ comme une sorte de travail pratique après ma VAE pour me remettre à jour dans mes connaissances dans la communication digitale, et qui par la suite s’est révélé un petit succès, interrompu par l’abandon de la personne qui l’animait (et qui a été effrayée par les responsabilités du succès et de l’attention remporté avec le temps). Je vais bientôt poster ces fameuses statistiques, car il y a le fameux taux de rebond que j’avais réussi à atteindre, et qui est simplement impossible pour la majorité des experts du web… pourquoi ? Car il correspond à une vision/stratégie basée(s) sur le marketing Inbound, le seul pour moi qui soit pleinement adapté au référencement naturel.
Enfin voilà, après quelques bugs, retour du blog, et bientôt, réaménagement total du site.
Je viens de recevoir ma contribution à l’audiovisuel public 2020… et je suis heureux de m’acquitter de la somme, car je passe mon temps à regarder ARTE, une chaine juste géniale, la chaine qu’en tant que citoyen je reconnais bien dans toute sa dimension éditoriale, la qualité de son contenu… après… je passe mon temps à mater Arte sur Youtube, et en cela je trouve cette chaine encore pertinente, intelligente (si on peut qualifier ainsi une organisation, mais bon, on croit bien en des choses immatérielles et non prouvées mes amis), stratégique, utile, primordiale. Oui, je n’allume plus ma télévision maintenant depuis plus d’un an, parce que j’en ai marre de manger de la pub tout le temps, bien que ce soit mon métier en partie, ou plutôt, un de mes nombreux métiers en communication (j’ai quand même réalisé plusieurs centaines de publicité en presse, je pense que c’est un petit record quand même), c’est un exercice que j’ai du mal à supporter… peut-être parce qu’actuellement on abuse un peu de la bienveillance pour camoufler un réel cynisme libéral ? Débat philosophique et sociétal dans lequel je ne me lancerai pas ce matin (j’ai du boulot donc, j’ai juste voulu réagir à la réception de mon récépissé des impôts).
Je suis donc heureux de payer ma redevance, qui correspond pour moi à un peu plus d’un euros par mois sur un an, alors que je passe mon temps sur Youtube à passer d’un documentaire à un autre. J’avoue que j’adore mettre ça en fond quand je bosse, car ça parle, bien entendu, beaucoup, et ça fait, ça donne du sens… La matière noire, je l’ai écoutée déjà quelques fois, mais j’adore entendre qu’à l’heure actuelle nous sommes dans une ère de profonde révolution, pas celle de la cancel culture qui se borne à un autoritarisme violent (pléonasme ?), celle de la physique qui joue sa survie sur des découvertes qui échappent aux pourtant si talentueux et volontaires chercheurs qui traquent, traquent, craquent. J’ai adoré le documentaire sur Oscar Wilde, ému par les interventions de la belle Amélie Nothomb (ça c’est parce qu’elle a eu l’audace de prétendre ne pas l’être… quand on a votre talent et votre sensibilité, Madame, on ne peut que l’être, belle !), j’adore Quand l’histoire fait date, avec le formidable Patrick Boucheron, le conteur facétieux et si génialement pédagogue, j’adore passer d’une émission à une autre, et quand j’apprends qu’ils diffusent un film rare, j’y vais avec délice, même si j’avoue que ne me renseignant pas sur la question, je dois en rater des pelletées. Mais pour le coup, ARTE, si vous pouviez faire une petite présentation de votre grille chaque semaine, je pourrais continuer à me vautrer dans ma confortable paresse en ne ratant pas les perles que vous avez l’audace, aux dépens de l’audience tyrannique, de diffuser.
J’adore Arte sur Youtube, ça ne me gêne pas de payer pour une chaine qui pour le coup me fait plaisir à défendre les valeurs citoyennes que j’aime, et surtout la culture, la seule que je reconnaisse, la panoramique, celle qui ne fait pas d’élection mais qui célèbre tout ce qui peut être célébré. Et surtout, c’est une démonstration que le public peut s’harmoniser avec le libéral, que le choix n’est pas forcément l’élitisme, le repli sur soi, mais bien l’ouverture maximale.
Par contre je n’ai pas trouvé la case pour verser la totalité de ma redevance à la chaine, car je ne regarde absolument jamais les autres… ce serait pour le coup assez démocratique qu’on s’abonne aux chaines publiques, via cette redevance qui ne se conditionne pas sur les revenus mais sur la présence d’un écran. Je ne doute pas que certains soient moins enthousiastes que moi, chaque année, de payer pour une petite partie du paysage audiovisuel qu’ils ne regardent jamais.
Faites comme moi, likez et abonnez vous sur Arte sur Youtube, ce sera un geste plus révolutionnaire que vous ne le soupçonnez vraiment.
Le teaser de Dune est sorti, et après avoir vu les réactions de certains Youtubeurs, j’ai eu l’envie de revenir sur ce blog abandonné, pour cause de projets créatifs un poil accaparants.
Pourquoi l’envie ? Car Dune, pour moi, aura été, en premier lieu, une histoire d’amour littéraire, pas que ça parle d’amour, mais parce que j’ai aimé ce putain de cycle en vivant tout ce qu’on peut connaître dans une grande histoire d’amour… la passion, l’enivrement des sens, l’intemporalité d’un attachement, une fidélité entretenue par la richesse puissante d’une œuvre sans pareille (pour moi et ma pauvre culture en la matière).
Dune, j’ai dévoré les livres et bien entendu, ce qui a été le plus fort dans ce moment d’aventure culturelle, est mon admiration, encore intacte, pour un auteur, Frank Herbert, juste puissant, dans son intention comme dans la concrétisation de celle ci. Dune est avant tout un roman brillant, au pur sens du terme. D’une profondeur incroyable, abyssale, un sommet non de SF mais bien de littérature, dans son sens le plus noble et le plus beau.
Donc après ça, et depuis toujours, je fais partie de ceux qui pensent que Dune est inadaptable au cinéma, à la TV, en jeu, en ce que vous voulez, car même si un génie de la peinture peut créer une toile magnifique figurant la beauté d’une aurore, l’œuvre ne vaudra jamais l’aurore elle-même. Dune est une expérience dont la richesse, dont la substantifique moelle pour reprendre une expression délicieusement métaphorique un brin soutenu (oui chérie, je te dédicace ce passage), ne peuvent qu’être trahies ou simplement impossibles à rendre sur un écran. Les images ne sont que des images, là où les mots sont des allégories, des porteurs de symboles, des créateurs de monde. Ceci dit et convenu, on peut quand même concevoir qu’il y ait de bons films inspirés de Dune. J’ai aimé le Dune de Lynch, qui apporte en soi, presque de manière démentielle ou blasphématoire d’ailleurs, des concepts nouveaux (alors que la richesse du matériau originel n’est pas respecté, dans l’idée de la mission impossible précédemment évoquée). Œuvre bâtarde, résultat de ce qu’est la production d’un film où chacun donne son avis là où le sujet ne pouvait être qu’une vision, celle d’un artiste, celle d’un homme qui devient dieu de l’image pour créer un univers. Kubrick, Jodorowski étaient de ceux là, on a fait comprendre à Lynch, à l’évidence, que les théocraties n’avaient plus le vent en poupe à Hollywood. Mais j’aime l’esprit du film, cette cérébralité au cœur du film, celle de ce messie qu’est Paul, cet homme qui devient dieu (autre roman de Herbert qu’il faudrait que je me décide à finir d’ailleurs), puis qui chute, dans un cycle dont tout ce que le grand public ne connaît vraiment n’est qu’un tout petit prélude.
J’écris cet article car je suis tombé sur une vidéo putassière sur Youtube, dont l’idée est juste de profiter de la vague créée par l’annonce du teaser. Je dis vidéo, mais non, c’est bien une putasserie, mot bien moche, mais qui pour le coup décrit bien le principe : un titre et hop, le travail de critique est fait. Enfin une variante du critique, le boucher critique, ou le critique à la sauce 2.0 spé 280 caractères. Donc, je vois « Dune, à la croisée de Starwars et de GOT ». Et sincèrement, j’en ai marre, mais marre, mais marre, qu’on dise que Starwars a tout inventé, là où si j’étais méchant (je ne le suis pas, sinon ce serait bien pire), je dirai que la saga avec les Jedi n’est rien d’autre que Starwars pour les nuls. Oui, je pourrais être méchant si j’étais un youtubeur enragé souhaitant véhiculée sa sainte parole, rien qu’en mettant en exergue l’abomination d’une saga en 9 épisodes qui est la quintessence de l’incohérence scénaristique… le premier SW donc le quatrième (tiens, encore un argument démontrant que c’est construit n’importe comment), déjà, pille Dune. J’ai pas envie d’aller faire de l’archéologie culturelle pour voir les idées et les talents qui ont été débauchés à l’époque du projet de Jodorowski pour atterrir sur le SW de Lucas. Je vois juste que ça se passe sur une planète désertique, que le héros a un énorme potentiel caché, que son mentor utilise la voix, qu’il y a une princesse plus intelligente que la cruche attendant qu’on vienne la sauver, un empereur et un empire, et j’en passe… SW emprunte à Dune, SW est le récépissé d’une influence, d’un phénomène culturel d’une époque, celui que fut Dune, déjà. Alors, lire maintenant que c’est l’inverse, parce qu’à la « croisée » d’une autre œuvre, ça me fait mal.
Oui, je sais. On va me dire que c’est parce que le but, c’est chercher à retrouver l’effet SW, maintenant que celui s’est étiolé dans le désastre narratif qu’il a connu au fur et à mesure que les chercheurs d’or ont tenté de prendre une part du butin en tamisant à l’aveugle dans le gros filon devant eux. Oui, le studio veut certainement que le film devienne un objet de vénération, d’adoration, donc source de profit, comme a pu l’être et l’est encore, SW. Après, et c’est juste élémentaire, l’oeuvre initiale n’est pas facilement accessible car sèche, froide, philosophique, panoramique, comme son héros, très cérébrale. Paul est un dieu en devenir, mais avant tout c’est un homme qui pense, qui crée de vertigineux raisonnements sur tout ce qui l’entoure. Pour devenir un Dieu créateur, il se met en devoir, déjà, de comprendre le monde qui l’entoure, de résoudre les énigmes de cet univers fascinant qu’est Dune. Un univers qui ne tient qu’en quelques volumes, 7 je crois, que j’ai dévoré jusqu’à découvrir avec horreur que l’auteur n’avait pas eu la décence de rester en vie pour écrire la suite. Frank Herbert, tu seras toujours pour moi la seule personne sur terre pour laquelle j’aurais tenté de trouver un remède à la mortalité. Le champion du cliffhanger suprême. Et en si peu de volume, si on imaginait un truc à la SW, on pourrait imaginer deux trois aventures du même tonneau, rondement menées. Non, en si peu de volumes, le bonhomme dessine une histoire qui se déroule sur des millénaires, en posant de grandes thématiques qui sont au delà de l’érection d’un empire nazi voulant étendre son désir colonialiste sur un univers qui l’air de rien, sera toujours si infini qu’il ne peut en avoir, dans le fond, que rien à foutre.
Concernant GOT, c’est encore pire… S’il y avait l’espoir de voir de la fesse bien tendre et des choses coquines qui excite le bourgeois inhibé, encore… mais non, le roman d’Herbert ne se perd jamais là-dedans. Allez, en pensant à mon favori, le fils et pas le père, Léto, je pourrais imaginer un truc japonais avec un gros ver lubrique. Sauf que son vice à celui là est juste de cloner, indéfiniment, celui qui va le tuer. Saisir l’essence de Dune, c’est à la fin de l’empereur Dieu qu’il est possible d’en saisir un peu la vibration, dans le sacrifice/suicide, dans la délivrance expiatoire et sacrificielle du monstre qu’est devenu Leto, comme son père, Dieu vivant devant mourir pour que vive l’univers.
Bonne chance pour traduire ça en film. Mais j’ai hâte de voir le film de Villeneuve, sans le comparer à rien, car oui, un cinéaste plus que doué, une histoire magnifique, des bons acteurs, des images qui promettent bien, ça me suffit à me dire que je vais passer un moment de folie.
J’ai donc hâte, mais pitié, ne me parlez pas de SW ni de GOT.
Impressionnante, la nouvelle technologie/technique de Google baptisée BERT pour traiter les requêtes complexes que nous sommes tous amener à faire. Car les simples ne fournissent, il faut bien le dire, que des résultats où le copié/collé semble contagieux… Donc contenu pauvre et désespérant souvent.
Google a toujours voulu maximiser la pertinence de ses requêtes… L’importance du taux de rebond ayant été, depuis des années, un indice mésestimé par les experts. Alors que selon moi ça a toujours été la clé du succès. Il faut dire que la métis grecque à la vie dure… mais jouer au plus malin avec Terminator ce n’est pas la meilleure idée sur le long terme si j’ose dire.
Et j’ai, stats à l’appui, atteint le taux magnifique de 4% (pas pour ce site qui n’intéresse que moi) en 2015. Chose que les spécialistes du référencement n’arrivent pas à croire généralement.
BERT n’est plus une cousine éloignée, ce sera bientôt notre meilleure complice pour satisfaire un besoin que notre esprit surchargé ne pourra pas synthétiser en quelques mots clés. Et derrière cette acronyme se cache Bidirectional Encoder Representations from Transformers.
Rendez-vous sur la page de WEBRANKINFO pour découvrir le reste.
Toujours tenir
Jamais faillir
C’était mon mot
D’ordre
Avant
Maintenant
Partir
Fuir
Lâcher
Prise
Mots
D’ordre
Et de raison
Face à l’inutile
Ne plus opposer
Une absurde résistance
Ne plus répondre
Aux attentes
Imprévisible
Lâche impétueux
Sachant
Lâcher
Sans scrupules
Ni tourments
La douce sensation
De la chute
Libre
Nuque relâchée
Front dégagé
Yeux clos
Abandon
Perdre l’obsession
De l’emporter
Lâcher
Le fardeau
Garder
Sa force
A embrasser
Le vide
A remplir
Libérer mes mains
Déplier les phalanges
Oublier la pression
Des rêves d’antan
Des envies d’avant
Un phénix blanc
Dévorant
Le firmament
Une plume d’argent
Ballotant au vent
Chutant
Délicatement
Doux sifflement
D’une bise étrange
Soudain
J’air
Au gré du vent
Enfin
Serein
Séraphin
Flamme douce
Étincelle
Fugace
Virevolte
Et s’éteint.
Une guerre, des jeunes hommes et femmes qui partent sur un champ de bataille sans comprendre ce qui les attend vraiment… Apprentissage de la violence, de la mort, de l’absurde. Gaspillage de temps, d’une jeunesse qui s’envole. Je travaille sur ce projet, ce pitch, et la chanson de London Grammar me permet de m’immerger dans l’ambiance parfaite pour saisir le nihilisme inhérent à la situation.
Je suis allé faire un tour au Musée d’Orsay durant mes dernières trop courtes vacances, et j’ai pris vulgairement un pied d’enfer dans ce lieu qui est devenu tout bonnement magique. J’y étais allé une dernière fois en 1997, et presque 20 ans plus tard, les progrès réalisés notamment dans l’aménagement de l’espace et la gestion de la lumière sont juste fabuleux. Que dire sinon que j’ai blindé mon téléphone de photos et de vidéos, et notamment une toile de Gustave Doré que j’ai découvert, intitulé « L’énigme ». Je connaissais l’artiste par ses gravures, mais le peintre m’a vraiment bluffé, et cette toile notamment dégage une puissance et une mélancolie tout à fait particulières. Qui est cet ange qui jette un regard implorant, presque tendre, à ce sphinx sorti des âges et des temps mythologiques ? J’ai vu les commentaires, les interprétations, les critiques, mais personnellement c’est ce lien étrange entre l’ange figure omniprésente des religions monothéistes (en tant que messager d’une autorité divine omnipotente) et le sphinx, chimère ambiguë d’un univers polythéiste dont la raison semble défier celle des hommes arrogants qui s’y confrontent.
Encore, j’y retrouve la confrontation entre l’homme et la bête, entre l’ange et le monstre. Entourés par les corps inertes d’une humanité agonisante ou morte, les deux acteurs semblent mutuellement se poser une question dont ils ne possèdent pas la réponse. Absurde dialogue qui renvoie à l’inanité d’une humanité vouée à détruire. Encore, j’y vois un amour étrange entre deux être que tout oppose, tant les gestes trahissent la tendresse. L’ange et le sphinx se regardent l’un l’autre, plongent en eux-même. L’énigme ultime étant de se demander ce qu’ils voient dans le reflet de leurs regards désabusés.
1° Ayant la flemme de récupérer les photos de mon mobile, je vous mets ci-dessous une video youtube sur Gustave Doré réalisé par Lorenzo Papace & Vincent Pianina par rapport à une exposition sur Gustave Doré qui eut lieu en 2014 – c’est beau, la musique de Ödland est hypnotique, ça vous fera du bien.
2° En même temps que j’écris ces lignes, j’entends sur la chaine 23 que l’émission Alien theory parle juste du Sphinx de Gizeh – donc je vais m’arrêter de surfer pour poser ma rétine sur les leds surchauffées de ma tv. Personnellement, après moult lectures sur le sujet, j’ai l’impression que c’est davantage un bâtiment qui a été sculpté antérieurement qu’une bête sculpture monumentale d’un monstre mythologique. Ça frappe personne que des gars qui ont construit les plus immenses bâtiments de l’histoire utilisaient des dessins comme toute écriture…
Que reste-t-il d’un amour perdu, des années après ? De ces moments d’errance, se cherchant soi-même à la périphérie de cet autre, tant fantasmé ?
Mon coup de cœur du WE, un peu à la bourre car ça fait quelques mois que je l’écoute, mais il faut le bon moment d’une chaude nuit (de fin) d’été pour marquer le coup, hanté par quelques souvenirs tenaces… malgré le temps qui passe.
Plus bas, les belles paroles de cette chanson de Laura Pergolizzi (LP) disponible(s) sur Google Music, rapidement traduites, parce que j’ai trouvé des interprétations… spéciales. Le plus délicat concerne l’interpréation du « on » – en, pour, avec… pour moi c’est cette confusion qui rend la chanson profondément émouvante, car l’être aimé est à la fois le but et le détenteur de cet amour dont il ne reste que des braises falling, tender…
When you get older, plainer, saner Quand tu deviendras plus vieux, plus lucide, plus raisonnable
Will you remember all the danger Te rappeleras-tu tous les dangers
We came from? D’où nous venions(que nous avons rencontré)
Burning like embers, falling, tender Brûlants comme des braises, qui tombent, tendrement
Longing for the days of no surrender Nostalgie des jours sans reddition
Years ago Des années de ça
And will you know Et sauras-tu (?)
So smoke ’em if you got ’em Alors fume(consume)-les si tu en as
‘Cause it’s going down Car ça s’en va
All I ever wanted was you Tout ce que j’ai toujours voulu c’était toi
I’ll never get to heaven Je n’irai jamais au paradis
‘Cause I don’t know how Car je ne sais pas comment (y parvenir)
Let’s raise a glass or two Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you À toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh «
Tell me are they lost on you? Dis-moi, sont elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh «
Just that you could cut me loose Juste que tu pourrais me mettre en pièces (me couper en vrac)
Oh-oh «
After everything I’ve lost on you Après toutes choses que j’ai perdues en/pour toi
Is that lost on you? Est-ce perdu en toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh «
Oh-oh-oh-oh «
Is that lost on you? Est-ce perdu en/pour toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh «
Baby, is that lost on you? Baby, est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you? Est-ce perdu en/pour toi ?
Wishin’ I could see the machinations Souhaitant que je pourrais voir les machinations (calculs)
Understand the toil of expectations Comprenant la pénibilité des attentes
In your mind Dans ton esprit (dans ta tête)
Hold me like you never lost your patience Tiens-moi comme si tu n’avais jamais perdu patience
Tell me that you love me more than hate me Dis-moi que tu m’aimes davantage que tu me hais
All the time Tout le temps
And you’re still mine Et tu seras encore à moi
So smoke ’em if you got ’em Alors fume(consume)-les si tu en as
‘Cause it’s going down Car ça s’en va
All I ever wanted was you Tout ce que j’ai toujours voulu c’était toi
Let’s take a drink of heaven Prenons un verre de paradis
This can turn around Ça peut s’améliorer
Let’s raise a glass or two Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you À toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh «
Tell me are they lost on you? Dis-moi, sont elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh «
Just that you could cut me loose Juste que tu pourrais me mettre en pièces
Oh-oh «
After everything I’ve lost on you Après toutes les choses que j’ai perdu en/pour toi
Is that lost on you? Est-ce perdu en/pour toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh «
Oh-oh-oh-oh «
Is that lost on you? Est-ce perdu en/pour toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh «
Baby, is that lost on you? Baby, est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you? Est-ce perdu en/pour toi ?
Let’s raise a glass or two Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you À toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh «
Tell me are they lost on you? Dis-moi sont-elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh «
Just that you could cut me loose Juste que tu pourrais me mettre en pièce
Oh-oh «
After everything I’ve lost on you Après toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Is that lost on you? Est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you? Est-ce perdu en/pour toi ?
Je ne peux qu’adorer le titre de Coldplay, Hymn of the Weekend, car j’ai vécu exactement ce qui est raconté dans cette chanson. Si je me targue de posséder une véritable spiritualité, je suis trop libertaire pour m’en remettre aux codex simplistes des différentes religions qui composent notre horizon métaphysique. Mais une fois, à un moment crucial, j’ai fait/eu un rêve vraiment étrange et pénétrant, pour paraphraser le poème de Verlaine, qui m’a littéralement galvanisé.
When I was hurt, withered, dried up You came to rain a flood
Elle m’a juste dit quelques mots… et encore maintenant, quand j’ai un moment de blues, ces paroles me donnent encore la force de me relever et d’avancer. Je n’ai malheureusement pas de certitudes, ou d’explications à fournir concernant cette expérience. Mais la chanson de Coldplay résume intégralement ce que j’ai ressenti et continue au jour le jour à ressentir.
Et le clip est un véritable petit bijou qui, contrairement à ce qui est induit par la polémique actuelle (récupération à des fins mercantiles d’une imagerie pour touristes de l’Inde), évoque la magnificence d’une culture à tout point de vue riche et chatoyante.